lundi 27 juillet 2009

Face Sud Directe - Dalle des Sarradets

25 juillet 2009 : temps magnifique pour ce dernier WE de juillet ! Dernière occasion de toucher du rocher avant un mois d'août sous le signe de l'attente... le ventre de Pauline s'arrondissant de plus en plus, le petit locataire devrait finir par avoir envie de voir un peu la lumière du jour !

Au menu, grande voie "montagne" à Gavarnie avec la Face Sud Directe au Pic des Sarradets et ses 180 m d'ascension sur un calcaire d'une qualité incroyable ! L'occasion pour ma part de poser mes premiers coinceurs...

Petite frayeur au moment du départ à 5h de matin : le baudard de Pascal est resté à Toulouse ! Le temps de réveiller le beau-père, et me voila parti direction Gavarnie un baudrier de rechange sous le bras !!!!

C'est donc avec une heure de retard sur l'horaire initial que nous quittons le col des Tentes direction le refuge des Sarradets (via le col de Boucharo).
Après 1h de marche, nous voici au pied de la face.
1ère étape, rejoindre la terrasse herbeuse d'où part la voie par environ une trentaine de mètre d'ascension dans une mélange de dalles très inclinées et de cheminées faciles (cotation 2 à 2c).

Sur la terrasse, deux marmottes nous attendent pour nous souhaiter la bienvenue...




Ultimes préparatifs, puis Pascal, enjambant un névé un peu pénible, s'engage dans la première longueur.




Après un départ sur la gauche de la dalle, le long d'une fissure protegeable, il rejoint le relais en pleine dalle avant de me faire monter à mon tour.
C'est ensuite à mon tour de partir en tête dans la longueur 2 !
D'après le topo, cette longueur contient une partir en 6a bien équipée.
Après une vingtaine de mètres d'ascension semi-équipée (l'occasion pour moi de me familiariser avec la pose de protections), je rejoins un relais sur spit sur une petite vire.
Je décide de m'y arrêter. Je n'ai pas senti le 6a et pour cause, il est juste au dessus de ma tête (comme indiqué dans le topo, très bien équipé, un point tous les 2m).
C'est donc Pascal qui s'élancera dans ce qui se révèle être un sacré 6a en dalle ! Tout en finesse et loin d'être évident !!!
La suite de la longueur est plus simple, et le relais encore une fois sur spit très confortable !
Là, nous marquerons une pause : ce que nous observons diffère du topo de camp to camp et il faut ouvrir les yeux pour s'accorder sur un itinéraire. A ce moment, je suis bien content d'être avec Pascal qui a déjà une solide expérience du TA. Il repère assez rapidement la trajectoire qui nous permettra de monter en nous protégeant sur deux fissures successives.



J'hésite un moment avant de partir en tête, ne voyant au dessus de moi plus aucun point ! Mais l'envie est plus forte.
Je gravis environ 2 à 3m avant de poser mon premier camalot... C'est loin d'être évident, la fissure n'étant pas très évidente à protéger. Après de multiples hésitations, je pose une protection dont je doute vraiment de la solidité et je continue. Quelques mètres plus loin, je rencontre avec bonheur un piton caché du bas. Je m'y assure et continue mon ascension avec un peu plus de réussite dans la pose de mes camalots.
J'arrive enfin à une petite vire. Devant moi un gros piton pour unique point de relais. Je double ce point par une sangle autour d'un piton solidement encré et fait monter Pascal.
S'ensuivront deux longueurs plutôt jardin (dont une difficilement protégeable ouverte de main de maître par Pascal) avant de rejoindre le sommet.
La vue y est magnifique !



Nous rejoindrons ensuite rapidement la terrasse herbeuse du départ par un couloir assez raide face au col des Sarradets.
Pour la suite, désescalade de la cheminée du départ avant de couper sur les dalles à hauteur du col ! Dernière partie très aérienne de la course, Pascal est à l'aise comme un chamois, moi un poil plus stressé. La traversée n'est pourtant pas difficile du tout (on pourrait presque marcher sans les mains par moment), juste très aérienne.

Du col, le retour à la voiture nous semblera bien long ! La fatigue n'aidant pas à se motiver...

Quel bonheur d'enlever enfin les chaussures et le baudrier, de poser le sac et de nous jeter sur nos sandwichs avant de rejoindre Naomi qui nous attend au village de Gavarnie. Après un petit pot en terrasse, retour sur Pau.

Le repas avalé, nous partons avec Pauline boire un coup avec ses copines palloises.
Je ne tiendrai pas 30 mn avant de m'endormir complètement sur ma chaise, écrasé de fatigue, des images pleins la tête !

1 commentaire:

meillon a dit…

le beau père reveillé et la belle mère alors????? elle n'est pourtant pas atteinte de surdité !!!!
Magnifiques photos du cirque de Gavarnie et de la Brèche qui rappellent de bons mais lointains souvenirs aux croulants palois.
On attendra les futurs heureux parents avec le ou la petit(e) fayard dans quelques temps sur le parking du coin quand ils referont la voie avec Pauline .....
Les meillonnais