lundi 19 mai 2008

Milhac

en rédaction

jeudi 15 mai 2008

La magie des Calanques (3)

07 mai 2008 : une journée ambitieuse est au programme. Au menu : mise en jambe sur le socle de la Chandelle avec les 9 longueurs de voie du Temple (5c max) puis petit détour par la Paroi des Toits pour se finir dans du 7 s'il ne fait pas trop chaud.

Le petit-déjeuner avalé, nous passons le Col de la Gineste et rejoignons le parking de la fac de Luminy avec beaucoup plus de facilité qu'à notre précédente visite en 2007.
Le beau temps est revenu sur la région et à la lumière matinale, nous cheminons dans le massif en direction la Grande Candelle. La vue sur la mer et la Calanque de Sugiton est superbe.



Au fur et à mesure que nous nous en rapprochons, la falaise du socle se fait de plus en plus impressionnante et le stress commence à monter chez Pauline. Nous atteignons enfin le pied de la paroi et nous repérons sans peine la fissure de la première longueur de la voie du Temple. La falaise est à l'ombre, ce qui nous promet une escalade agréable, à l'abri des grosses chaleurs.

Comme a chaque grande voie, l'appréhension est alors à son comble chez Pauline, qui en vient à se demander ce qu'elle fait là et pourquoi diable elle a tant insisté pour venir passer quelques jours dans les Calanques faire des voies en plusieurs longueurs ! De mon côté, c'est un mélange d'excitation et une pointe de stress qui m'accompagne pendant que nous nous équipons.

Deux cordées rejoignent le socle au moment où je m'élance dans la première longueur. Le rocher se révèle moins patiné que je ne l'aurai imaginé et l'escalade en fissure plutôt agréable. Les deux premières longueurs (4c et 5c) étant assez courtes, je ne m'arrête comme prévu qu'au second relais. Ce dernier, peu confortable, est posé en pleine paroi. Pauline m'y rejoint rapidement. La moindre du difficulté du 5c n'a pas vraiment réussi à la détendre et je repars aussitôt pour minimiser le temps passé au relais.



La longueur de 5c (là encore plutôt facile) me mène à une toute petite terrasse sur laquelle est plantée un grand pin. J'équipe un relai pour le coup hyper confort et m'adosse à l'arbre pour assurer Pauline. Le sourire n'est pas loin quand elle me rejoint sans difficulté à mon relais 2 étoiles en me précisant (inutilement) qu'elle se sent beaucoup mieux ! La peur est restée au relais précédent.

Une courte traversée en 4c nous conduit à une grande terrasse au soleil et à un dièdre en 5a où
la patine rend la longueur peu agréable. La suite de l'ascension se fera au soleil mais le vent marin nous protège de la chaleur. Le dièdre débouche au sommet d'une sorte d'éperon et la vue au relais est grandiose, la Calanque de Sugiton s'étirant mollement à quelques 150 m sous nous ! Pauline est à ce moment là paradoxalement totalement détendue. Le sourire illumine son visage et elle en oublie même presque de se vacher !

15 m de "marche raide avec les mains" plus loin (2b+), nous voilà sur une terrasse au départ de ce qui sera pour nous l'avant-dernière longueur, ayant décidé d'enchaîner les deux dernières assez courte d'une seule traite.
Si la longueur qui s'annonce n'est pas la plus difficile (5b+), l'équipement semble cette fois beaucoup plus aéré qu'auparavant. Le premier point assez haut n'est pas forcément très encourageant. De plus, si jusqu'à présent le rocher avait été très compact, il semble dans cette longueur beaucoup plus friable. Après la désormais habituelle "photo au relais", me voila parti à la rencontre de ce spit qui me nargue quelques mètres au dessus.

Comme prévu, le rocher est peu fiable et je dois tester chacune de mes prises. J’évite les blocs branlants et j’avance doucement de peur de faire tomber des pierres sur Pauline qui m’assure en dessous. Heureusement, le relais est plutôt excentré de l’axe de la voie. Je finis par cliper la première dégaine et m’engage dans un dièdre au rocher hasardeux.
L'équipement moins confort qu’au départ de la grande voie, le rocher peu fiable et un dièdre gazeux font monter la pression. L'escalade se fait lente et concentrée (il y a des "plombs" qu'on n'a pas trop envie de prendre). Au dessous de moi, la vue sur le relais de Pauline est magnifique !




A la sortie du dièdre, le topo indique une traversée vers la gauche. Si j'aperçois la terrasse où j'imagine se trouve le relais, je ne vois aucun point si ce n'est ceux qui équipent sur ma droite la fissure de la variante en 5c+. J'hésite un moment à la prendre, puis décide d'aller voir un peu plus à gauche. La traversée est facile et après 3 ou 4 mouvements, j'aperçois le spit suivant. Quelques minutes après, je suis au relais après ce qui aura été pour moi la longueur la plus impressionnante de la voie (comme quoi, la cotation ne fait pas tout !).
Les deux dernières longueurs se feront dans une ambiance beaucoup moins gazeuse même si le rocher est là encore peu purgé : Pauline se retrouvera même avec un bloc de la taille d'un ballon de rugby dans la main.

Nous déboucherons finalement sur une plateforme au sommet du socle. La vue y est superbe et nous sommes tous les deux aux anges !



Là, Pauline reprend les commandes, à nouveau dans son élément, en vrai montagnarde qui se respecte, dans les pierriers et les chemins escarpés. C'est moi qui reprend le flambeau du stress mais nous trouvons finalement sans trop de peine le couloir de descente et après un bon pique-nique à l'ombre d'un pin, rejoignons le chemin menant au col de Sugiton.
Après avoir récupéré la bouteille d'eau cachée à l'allée sous du romarin, nous descendons comme prévu vers la Calanque de Sugiton pour rejoindre la paroi des Toits. A l'arrivée, comme je le craignais, plus question d'escalade : la paroi est un véritable four solaire à l'abri du mistral !
Tant pis, ça sera pour une autre fois !



Nous rentrons donc au camping, non sans faire un petit détour Marseillais pour profiter des bouchons de 17h et accessoirement récupérer des lentilles de contact pour Pauline.

La magie des Calanques (2)

06 mai 2008 : il pleut… Une pluie fine mais régulière depuis 3h matin… Suffisamment régulière pour nous obliger à remettre à plus tard nos projets d’ascension. La matinée sera donc grasse et ce n’est finalement pas de trop, la nuit ayant été plutôt agité puisqu’à 3h, je me suis amusé pendant 20 mn à planter le sardines sous la pluie dans un terrain caillouteux, chose beaucoup moins ennuyeuse que de le faire au sec et en plein jour !

Le temps se lève finalement vers 10h et nous décidons d’en faire autant. Après avoir avalé notre petit déjeuner, et en attendant que le rocher sèche, nous prenons la direction de Marseille pour une visite du vieux port et de Notre-Dame de la Garde. Nous embarquons la corde et le matos dans le coffre en espérant que le temps sera plus clément en fin de journée…

J’aime Marseille… Comme tous les ports, cette ville a des parfums d’ailleurs. Nous nous garons dans un parking de la Cannebière que nous remontons tranquillement vers le Vieux Port. Nous récupérons au passage un plan de la ville pour parfaire notre déguisement de parfait touriste (sac à dos, bermuda, casquette et appareil photo).

Sur le Vieux Port, les pêcheurs rangent leurs étals. Un groupe de manifestants sort ses pancartes sous le regard désintéressé des policiers venus en nombre encadrer leur progression. Une odeur de mer nous emplit les narines tandis que nous atteignons les pentes de la Colline de la Garde.

La montée jusqu'à la basilique est raide mais la panorama qui nous attend sur le parvis de la basilique est magnifique. Nous profitons d'un banc pour avaler notre pique-nique.



L’intérieur de Notre-Dame de la Garde est superbe. Fait amusant, des guirlandes de maquettes de bateaux descendent depuis le plafond. Des bruits de mousqueton attirent notre attention. Au centre de la nef, un corde pend depuis la voûte. Un ouvrier effectue certainement quelques réparation à 10 m du sol. Malgré nos efforts, nous ne réussirons pas à l’apercevoir.
Le temps s’étant maintenu depuis le matin, et la météo n’annonçant pas de pluie pour le reste de la journée, nous décidons de partir visiter la Calanque des Goudes. Depuis le temps que j’en parle, voilà l’occasion de faire l’arête de la Cordée. Peu de longueurs pour un niveau moyen très facile, nous devrions être en bas en fin d’après-midi.

Nous nous garons juste avant le port de Callelongue et après quelques détours dans la « pampa », nous atteignons enfin le bas du Rocher Saint Michel d’Eau Douce par l'Escalier des Géants. Là, la marche devient plus aérienne et une petite vire nous amène au Pas de la Demi-Lune.



De l'autre côté, nous hésitons un long moment au pied de ce qui semble être le départ de l'Arête de la Cordée. Nous ne trouvons pas les premiers points. Moyennement motivé pour tenter la première longueur sans assurage, l'heure étant de plus assez avancée dans l'après-midi, nous finissons par prendre avec regret la décision de remettre l'ascension à une prochaine fois. Il faudra revenir un jour, le cadre étant tout simplement grandiose !
Au bas de l'Escalier des Géants, nous nous arrêtons un moment faire de la couenne avant rentrer tranquillement prendre l'apéritif au camping !


La magie des Calanques (1)

05 mai 2008 : arrivés le midi au camping des Cigales à Cassis, nous nous dégotons un emplacement grand et à l'ombre pour planter la tente.



Le trajet depuis Tharaux a permis d'éplucher le topo et le programme des deux journées à venir est déjà prêt ! Mardi sera consacré à En Vau et mercredi au Socle de la Candelle.

Après une courte sieste, nous profitons de l'après-midi pour faire les courses nécessaires à notre survie durant les 4 jours à venir !

Nous dînons tôt puis partons pour les calanques de Cassis, l'idée étant de nous avancer le plus possible en direction d'En Vau pour en repérer l'accès et éviter ainsi de perdre trop de temps le lendemain matin.
L'idée se révèle excellente puisque nous peinons à trouver le point de départ ! Etant déjà venu il y a quelques années, j'avais le souvenir d'avoir contourné la calanque de Port-Miou sur les pontons en bois. La surfréquentation du site ayant fait que l'accès aux pontons est désormais réservé aux propriétaires de bateaux !

Nous nous retrouvons donc bloqués par un panneau d'interdiction... Un marseillais bien sympa nous explique qu’il faut maintenant contourner Port-Miou par la route pour rejoindre le début de la piste de l’autre côté de la Calanque, mais que pour ce soir, on n’a qu’à passer sur les pontons. En plein moi de juillet, on se ferait jeter, mais là, ça gène personne ! Pour demain, il nous conseille d’aller nous garer au début de la piste sur un petit parking qui se remplit très vite. A 8h cependant, on ne devrait pas avoir de problème.



Sitôt dit, sitôt fait. Nous remontons donc la longue file de voiliers qui mouillent dans la Calanque pour arriver au départ du chemin. Nous dépassons le petit parking et marchons encore quelques minutes en direction d’En Vau avant de faire demi-tour. Sur le retour, nous repérons dans Cassis le trajet pour rejoindre le petit parking.

lundi 12 mai 2008

Suite et fin d'un WE en famille...

04 mai 2008 : et oui, c'est enfin dimanche et c'est grâce mat' !!! Enfin jusqu'à 9h puisque Ludovic, Karine, Damien et Elodie doivent repartir le matin même sur Lyon.
La journée est prévue sans escalade. Au programme, messe à Saint-Jean de Maruejols pour les uns, repos pour les autres.
Après le repas de midi, nous partons à pied depuis le gîte pour une promenade qui nous conduira au bord de la Cèze. Au retour, Gérard et moi tentons en vain de découvrir l'entrée de la Grotte des Fées, grotte visitée depuis 3 jours par un groupe de spéléologues qui passaient tout les soirs au moment de l'apéro devant le gîte.
La soirée sera une fois encore bien sympathique !



05 mai 2008
: alors que tout le monde s'échine à faire le ménage du gîte, je dois m'éclipser une demi-heure pour racheter un grille-pain, Pauline ayant tenter de faire cuire le cable en plastique du précédent sur la gazinière !
A mon retour, tout est propre. Il ne reste plus qu'à charger les voitures et à se dire au revoir.

Maman, Gérard et Gaëlle repartis, nous profitons Pauline et moi de nos derniers instants à Tharaux pour visiter le village. Un chien mal réveillé nous suivra durant une partie de la visite en aboyant, avant de nous dépasser comme si de rien n'était en nous ignorant !



Nous disons finalement adieu à ce compagnon improvisé et reprenons la voiture direction Marseille, Cassis et les Calanques !!!!

En mai, grimpe ce qu'il te plaît... (3)

03 mai 2008 : lever à nouveau à 07h30 pour les 4 grimpeurs de la veille. Accompagnés cette fois de Gaëlle, nous prenons la direction du Nord pour la vallée du Chassezac en Ardèche méridionale. Le choix s'est porté sur le site de Mazet-Plage qui possède le double avantage d'être orienté à l'ouest (et donc à l'ombre le matin) et d'être facile d'accès. Le reste de la famille pourra ainsi nous rejoindre en bord de Chassezac pour le pique-nique.

Sur place, nous nous dirigeons directement au secteur Petite Aiguille pour nous échauffer, dans le but de nous éloigner un peu du parking et du secteur Famille réputé ultra patiné.
Arrivés au pied des voies, le ton est donné : le calcaire hyper compact est plus lisse qu'à Seynes, une patine due aux ruissellements mais aussi à la surfréquentation du site, comme nous nous en rendrons compte plus tard dans la matinée.
Pauline faisant un rejet total du site, je pars en tête dans Main Chaude (4c) avec l'appareil photo en bandoulière, bien décidé à prendre des photos par le haut digne de " Grimper "!
L'escalade se révèle même plaisante et je trouve à un douzaine de mètres de haut un mini siège d'où, assis et vaché en pleine paroi, je mitraille successivement Ludo (toujours en tête !!!) et Gaëlle dans 2 Côtes Plus Loin (4a).



Pauline et Damien n'ayant pas envie de grimper, nous nous dirigeons vers la Petite Aiguille proprement dite. Ludo et moi ouvrons respectivement Pile et Face, les 2 5a de l'aiguille. Gaëlle les essayera tous les deux.
La matinée s'avance et le monde a commencé à envahir le secteur de la Petite Aiguille.

Ludo ayant plus qu'envie de s'essayer aux manips de grande-voie, nous rejoignons le secteur Suspense et Pilier Gris qui propose plusieurs voies en deux longueurs, idéales pour une initiation.
Damien et Pauline se lanceront dans Quelques Pattes (5b). De notre côté, pour être serein, je propose à mon frère de nous engager dans Tapis au Cas et ses deux longueurs de 4c. Cela nous permettra de nous concentrer uniquement sur les manips sans rencontrer de difficulté en terme d'escalade.
Ludo est moyennement motivé par du 4c et veut à tout prix essayer la Mort aux Trousses (L1 : 5c, L2 : 5b). Moyennement convaincu, d'autant que la 1ère longueur semble être un mélange de faille et de dièdre ultra-patiné, je finis par céder. Après une démonstration sur un relais au sol des techniques d'assurage du second, je pars en tête dans la 1ère longueur. La voie est belle et bien patinée, et l'escalade est loin d'être évidente.
Après avoir remonté une fissure, je vais me coincer dans un dièdre. Je progresse lentement, à la recherche du relais intermédiaire que je ne trouverai jamais. L'itinéraire n'est pas trop évident, la Mort aux Trousses croisant une haute voie à mi-hauteur. Je suis d'ailleurs tenté de m'y engager, le relais apparaissant clairement sur la gauche.
Au sol, Ludo et Pauline examine le topo et tentent de me guider vers la droite en me criant des indications. C'est le moment que choisit le reste de la petite famille pour nous rejoindre.
Ma mère débarque donc dans une ambiance survoltée, Ludo et Pauline et me criant des indications, moi bloqué à 20 m de haut à chercher un relais que je ne vois pas... bref, une situation tout ce qu'il y a de plus détendue et rassurante pour la première fois où ma mère me voit à l'œuvre en falaise !
Je finis par rejoindre un relais et je m'y vache. En levant les yeux, je ne vois aucun point pour la suite. Je décide donc de faire la manip et de redescendre.
Au sol, je me rend compte que le relais que je viens d'équiper est celui de Magie Blanche (7a/b). J'ai du raté celui de la Mort aux Trousses à un moment ou à un autre.



Ludo puis Damien tenteront la voie en second et négocieront beaucoup plus tranquillement le passage dièdre sans aller s'y "coincer" comme je l'avais fait. Pendant ce temps, les autres dégotent un coin d'ombre en bord de Chassezac et commencent à pique-niquer.

A la descente de Damien, je profite de sa gentillesse pour lui demander de m'assurer dans Magie Blanche, lui promettant de faire très vite. La corde étant au relais, cela aurait été dommage de ne pas la visiter. D'autant plus que la voie se révèle être très fine et très jolie ! Enfin ! Plus technique et difficile à lire que la Belle Rouge, son escalade se révèle être un vrai plaisir. Après un arrêt, je rejoins enfin le relais puis redescend le sourire aux lèvres. Un seul regret, ne pas avoir fait tomber la corde pour y aller en tête !!

Nous rejoignons ensuite les autres pour un repas bien mérité au bord de l'eau.



La suite de l'après-midi se déroulera au bord de l'eau. Il fait trop chaud pour grimper. Seule Elodie trouvera le courage d'enfiler un baudrier pour une très courte initiation.

En partant, nous irons jeter un oeil aux curiosités géologiques du bois de Païolive. L'érosion y a creusé de véritables sculptures minérales comme l'Ours et le Lyon.



Puis ce sera l'heure de rentrer. Pauline, Gaëlle, Damien, Ludo, et moi feront un petit détour par le site de bloc de Mazet, chaos perdu dans les bois du plateau au dessus des gorges du Chasssezac. Nous y resterons peu de temps, la fatigue se faisant ressentir.
Là-encore, la patine est très présente rendant les itinéraires sensés être faciles plutôt rudes ! Dommage, le cadre est là encore superbe ! Nous n'avons cependant visité que le secteur le plus proche du parking. La patine des autres secteurs est peut-être moins évidente.

De retour au gîte, la soirée s'étire agréablement sous la pergola.

En mai, grimpe ce qu'il te plaît... (2)


02 mai 2008 : il a été décidé la veille de se lever à 7h30 pour éviter les grosses chaleurs sur la falaise de Seynes. La qualité de la literie nous permet même d’anticiper ce réveil d’une bonne vingtaine de minutes ! Le petit déjeuner avalé, nous voilà parti à 4, Ludo, Damien, Pauline et moi, direction Seynes et son secteur Rouge-Gorge. Un petit détour par la boulangerie de St-Jean-de-Maruèjols (dont le clocher couvert d'ardoise est superbe), 20 mn de départementale et 15 mn de marche d’approche plus tard, nous voici au pied de la falaise.

Pour l’échauffement, nous nous dirigeons vers la gauche du secteur qui propose toute une série de voies faciles.

Ludo est on ne peut plus motivé et part directement en tête dans Le bobojaulais (4a). Il atteint la petite vire du relais en deux temps trois mouvements (le Speedy Gonzales de la grimpe !) bientôt rejoint par Pauline sur la voie En selle héros (5a). S’ensuivra une petite séance explicative sur la manip de corde qui permet d’équiper le relais sans se désencorder avant une redescente en moulinette ponctuée d’un petit arrêt pour la photo !



L'heure qui suit sera consacré à l'enchaînement de voies plus ou moins sympa dans le 5ème degré. A noter Zen tout est là (5c) assez sympa.
Ludo en forme fera quasiment tout en tête (et inaugurera même son premier vol en falaise dans Zen Tout est là !).

L'ombre diminuant de plus en plus, nous décidons de nous décaler vers des voies un peu plus difficiles tant que la fraîcheur est de mise.
Nous nous rapprochons de l'énorme tâche rouge qui donne son nom au secteur (un grimpeur nous expliquera (à raison ?) que le rouge est la trace laissée par les produits jetés par des canadairs lors d'un précédent incendie) .

Nous attaquons par un 5c sans nom traversant sur la gauche à la limite du rouge. Une voie pas donnée avec un pas plus difficile au milieu, mais très agréable !



El tinto (6a) ne me laissera pas un souvenir impérissable, le voie n'étant véritablement intéressante que dans les derniers mètres.

Cette fois, l'ombre a définitivement laissé place au soleil de mai.
Les dix ocelles de la malmignatte (un 6b+ que nous avions repéré) étant occupée par un couple, je décide d'équiper La Belle Rouge (7a) dont le relais commun au 6b+ permettra à ceux qui le souhaitent d'essayer l'une ou l'autre en moulinette.
Après une première section un peu technique le long d'une fissure, la voie traverse sur la droite pour une section beaucoup moins difficile plus continue.
A quelques mètres du relais, un repos magistral permettra de se refaire avant d'attaquer la sortie un peu bloc (passage d'un bombé sur des plats).
Un 7a somme toute plus continu que technique mais finalement plutôt sympa car assez varié.



Après un petit pique-nique à l’ombre d’un chêne, Pauline et Damien feront tous deux de très beaux essais dans la Belle Rouge, Pauline faisant preuve d’une lecture très efficace et Damien nous faisant une belle démonstration de conti en enchaînant toutes la deuxième section sans arrêt.

Ludo terminera sa journée performance dans Les Dix Ocelles puis, la chaleur étant devenue un peu fatiguante, nous reprendrons tranquillement le chemin de la voiture.

Au gîte, un repos bien mérité et une bière fraîche nous attendent.

Après le repas du soir, Elodie a la permission de veiller et nous fait le commentaire enjoué du périple Marocain que Ludo, Karine et elle-même viennent de réaliser fin avril. La soirée se terminera assez tôt, la journée ayant été plutôt longue.


samedi 10 mai 2008

En mai, grimpe ce qu'il te plaît... (1)

30 avril 2008 : au boulot, la journée n’en finit pas de se terminer. Difficile de se concentrer à quelques heures des vacances ! Sur le bureau, traînent en plus des habituels brouillons et compte-rendus de réunion le topo des calanques acheté le midi au Vieux campeurs. Et puis, ça y est, c’est la libération. 17h34, j’empoigne mon sac, oublie ma veste et saute dans la voiture direction Préserville. Les vacances peuvent commencer !

Le programme est simple : le départ est prévu pour jeudi après-midi, la matinée étant réservée au jardin. 1ère étape : Tharaux, petite commune au nord du Gard. Nous devons y retrouver la famille au grand complet pour un pont du 1er mai à dominante escalade. La deuxième partie des vacances devrait nous conduire dans le massif des Calanques avec un objectif clairement affiché par Pauline : faire un maximum de grandes voies ! Sur le retour, nous nous arrêterons à Montpellier pour fêter le mariage de JP et Muriel.


01 mai 2008 : nous faisons preuve durant la matinée du jeudi d’une efficacité inhabituelle et réussissons à faire tout ce que nous avions prévu dans les temps impartis (si on omet la traite du pêcher à la bouillie bordelaise qui est tout simplement tombée aux oubliettes !). Nous manquons de peu un départ à l’heure (ce qui aurait eu un effet déplorable sur notre réputation) ! Heureusement, la discussion engagée avec la voisine ayant pris un peu de temps, nous réussissons à partir avec un bon quart d’heure de retard, ce qui est bien un minimum !

Après 3h30 de route, nous arrivons à Tharaux pour nous glisser les deux pieds sous la table ! Tout le monde est déjà là depuis plus d’une heure et le repas est prêt.

La soirée permettra de fêter mon anniversaire et celui de Damien.