lundi 12 mai 2008

En mai, grimpe ce qu'il te plaît... (3)

03 mai 2008 : lever à nouveau à 07h30 pour les 4 grimpeurs de la veille. Accompagnés cette fois de Gaëlle, nous prenons la direction du Nord pour la vallée du Chassezac en Ardèche méridionale. Le choix s'est porté sur le site de Mazet-Plage qui possède le double avantage d'être orienté à l'ouest (et donc à l'ombre le matin) et d'être facile d'accès. Le reste de la famille pourra ainsi nous rejoindre en bord de Chassezac pour le pique-nique.

Sur place, nous nous dirigeons directement au secteur Petite Aiguille pour nous échauffer, dans le but de nous éloigner un peu du parking et du secteur Famille réputé ultra patiné.
Arrivés au pied des voies, le ton est donné : le calcaire hyper compact est plus lisse qu'à Seynes, une patine due aux ruissellements mais aussi à la surfréquentation du site, comme nous nous en rendrons compte plus tard dans la matinée.
Pauline faisant un rejet total du site, je pars en tête dans Main Chaude (4c) avec l'appareil photo en bandoulière, bien décidé à prendre des photos par le haut digne de " Grimper "!
L'escalade se révèle même plaisante et je trouve à un douzaine de mètres de haut un mini siège d'où, assis et vaché en pleine paroi, je mitraille successivement Ludo (toujours en tête !!!) et Gaëlle dans 2 Côtes Plus Loin (4a).



Pauline et Damien n'ayant pas envie de grimper, nous nous dirigeons vers la Petite Aiguille proprement dite. Ludo et moi ouvrons respectivement Pile et Face, les 2 5a de l'aiguille. Gaëlle les essayera tous les deux.
La matinée s'avance et le monde a commencé à envahir le secteur de la Petite Aiguille.

Ludo ayant plus qu'envie de s'essayer aux manips de grande-voie, nous rejoignons le secteur Suspense et Pilier Gris qui propose plusieurs voies en deux longueurs, idéales pour une initiation.
Damien et Pauline se lanceront dans Quelques Pattes (5b). De notre côté, pour être serein, je propose à mon frère de nous engager dans Tapis au Cas et ses deux longueurs de 4c. Cela nous permettra de nous concentrer uniquement sur les manips sans rencontrer de difficulté en terme d'escalade.
Ludo est moyennement motivé par du 4c et veut à tout prix essayer la Mort aux Trousses (L1 : 5c, L2 : 5b). Moyennement convaincu, d'autant que la 1ère longueur semble être un mélange de faille et de dièdre ultra-patiné, je finis par céder. Après une démonstration sur un relais au sol des techniques d'assurage du second, je pars en tête dans la 1ère longueur. La voie est belle et bien patinée, et l'escalade est loin d'être évidente.
Après avoir remonté une fissure, je vais me coincer dans un dièdre. Je progresse lentement, à la recherche du relais intermédiaire que je ne trouverai jamais. L'itinéraire n'est pas trop évident, la Mort aux Trousses croisant une haute voie à mi-hauteur. Je suis d'ailleurs tenté de m'y engager, le relais apparaissant clairement sur la gauche.
Au sol, Ludo et Pauline examine le topo et tentent de me guider vers la droite en me criant des indications. C'est le moment que choisit le reste de la petite famille pour nous rejoindre.
Ma mère débarque donc dans une ambiance survoltée, Ludo et Pauline et me criant des indications, moi bloqué à 20 m de haut à chercher un relais que je ne vois pas... bref, une situation tout ce qu'il y a de plus détendue et rassurante pour la première fois où ma mère me voit à l'œuvre en falaise !
Je finis par rejoindre un relais et je m'y vache. En levant les yeux, je ne vois aucun point pour la suite. Je décide donc de faire la manip et de redescendre.
Au sol, je me rend compte que le relais que je viens d'équiper est celui de Magie Blanche (7a/b). J'ai du raté celui de la Mort aux Trousses à un moment ou à un autre.



Ludo puis Damien tenteront la voie en second et négocieront beaucoup plus tranquillement le passage dièdre sans aller s'y "coincer" comme je l'avais fait. Pendant ce temps, les autres dégotent un coin d'ombre en bord de Chassezac et commencent à pique-niquer.

A la descente de Damien, je profite de sa gentillesse pour lui demander de m'assurer dans Magie Blanche, lui promettant de faire très vite. La corde étant au relais, cela aurait été dommage de ne pas la visiter. D'autant plus que la voie se révèle être très fine et très jolie ! Enfin ! Plus technique et difficile à lire que la Belle Rouge, son escalade se révèle être un vrai plaisir. Après un arrêt, je rejoins enfin le relais puis redescend le sourire aux lèvres. Un seul regret, ne pas avoir fait tomber la corde pour y aller en tête !!

Nous rejoignons ensuite les autres pour un repas bien mérité au bord de l'eau.



La suite de l'après-midi se déroulera au bord de l'eau. Il fait trop chaud pour grimper. Seule Elodie trouvera le courage d'enfiler un baudrier pour une très courte initiation.

En partant, nous irons jeter un oeil aux curiosités géologiques du bois de Païolive. L'érosion y a creusé de véritables sculptures minérales comme l'Ours et le Lyon.



Puis ce sera l'heure de rentrer. Pauline, Gaëlle, Damien, Ludo, et moi feront un petit détour par le site de bloc de Mazet, chaos perdu dans les bois du plateau au dessus des gorges du Chasssezac. Nous y resterons peu de temps, la fatigue se faisant ressentir.
Là-encore, la patine est très présente rendant les itinéraires sensés être faciles plutôt rudes ! Dommage, le cadre est là encore superbe ! Nous n'avons cependant visité que le secteur le plus proche du parking. La patine des autres secteurs est peut-être moins évidente.

De retour au gîte, la soirée s'étire agréablement sous la pergola.

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